Le syndrome Copernic

Henri Loevenbruck

Flammarion, 2007

Détenir une vérité que le monde entier refuse, une vérité dont la portée pourrait pourtant bouleverser l’avenir de l’humanité. Tel est le syndrome Copernic. Vigo Ravel est-il atteint d’une schizophrénie paranoïde aiguë ou détient-il, justement, cette vérité? Les voix qu’il entend dans sa tête sont-elles des hallucinations auditives dues à ses troubles psychiques, ou entend-il les pensées des gens? Après les attentats qui ont détruit presque entièrement le quartier de La Défense. Vigo ne doute plus. Il est le possesseur d’un secret qui pourrait changer la face du monde. Mais il ne suffit pas de connaître un secret, aussi grand soit-il. Encore faut-il en comprendre l’origine. Et certaines forces, dans l’ombre, semblent vouloir empêcher à tout prix que Vigo Ravel y parvienne. Il y a des mystères qui valent tous les sacrifices. Même celui de l’âme.

J’avais besoin d’un livre pour me changer les idées et je me laisse toujours tenter par des histoires de mystères enfouis. Et puis la réflexion sur la folie était prometteuse. Comment sait-on qu’on est fou? Des hommes comme Copernic ou Galilée ont pu passé pour des fous à leur époque, et pourtant les choses dans lesquelles ils croyaient étaient vraies. On est d’abord  fou dans le regard des autres (c’est Michel Foucault qui serait content). Cependant, cette réflexion est mise de côté lorsque la santé mentale du héros est établie et que oui, il existe un vrai mystère (sinon y aurait juste pas de bouquin). À partir de là, on tombe dans le thriller conventionnel et un poil convenu. Le héros tombe sur une jeune et jolie jeune femme à la fois forte et fragile (cette éternelle femme de roman qui accepte toujours d’aider le héros pas très beau, pas très bien fringué et qui n’a pas l’air tout à fait net, mais ouiiii, ça se passe pour de vrai comme ça dans la vraie vie messieurs les auteurs). Ensuite, la grosse corporation maléfique retrouve notre pauvre héros qui doit comprendre pourquoi et comment ce grand mystère existe. Je dois avouer que le mystère est intéressant et que l’auteur a fait de la recherche, toutefois le roman traîne un peu en longueur, d’autant plus qu’on devine aisément les grandes lignes de l’intrigue, ainsi que le dénouement. Un livre pour décrocher pendant les vacances.

A propos bibliosaure

Je suis un Bibliosaure de type Montréalex, Québecus qui se réfugie, pendant les longs hivers, à l'intérieur pour lire.
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